Les défibrillateurs publics vraiment efficaces ?

Chaque année, les arrêts cardiaques sont la cause de plus de 40 000 décès sur le territoire français dont près de 15% dans un lieu public. Afin de sauver des vies, et depuis 2017, un décret permet l’installation et l’utilisation de défibrillateurs dans les lieux publics et les entreprises privées. Mais sont-ils vraiment efficace ?

Une législation encore trop floue

Si l’implantation de Défibrillateurs Automatisé Externe (DAE) est autorisée par décret depuis maintenant 10 ans, la législation française est encore beaucoup trop vague à ce sujet puisque aucune loi le rendant obligatoire n’a été votée. Si une proposition a bien été réalisée en octobre 2016 et adoptée à l’assemblée nationale, elle n’a pas été validée par le sénat.

Un problème qui génère de grandes disparités quand à l’implantation de ces équipements. Si la majorité des grandes villes sont plutôt bien équipées dans les établissements publics, c’est beaucoup plus disparate en milieux plus rural. Un constat partagé par le milieu professionnel avec de grandes disparités au sein des entreprises.

Un manque d’information et de formation

Outre un retard en termes de déploiement, notre pays accuse également des problèmes au niveau de la formation de la population à l’utilisation des DAE. Nous pourrions même aller plus loin en parlant de réticence, voire même de peur du grand public. Une théorie confirmée par une étude réalisée par l’Université de Warwick et publiée dans l’European Heart Journal. Entre un manque de connaissance, de confiance (dû à un manque de formation), ou la peur de blesser la victime, voire de se blesser soi-même, les DAE ne seraient utilisés que dans 2,5% des cas d’accident.

Des appareils efficaces qui sauvent des vies

Malgré les craintes qu’ils subsistent auprès du grand public, les DAE sont réellement efficaces. Lors d’un arrêt cardiaque, les premiers instants sont déterminants pour la victime puisque en moyenne, l’utilisation d’un DAE dans l’attente des secours, permet de doubler les chances de survie de la victime. Ce qui représente des milliers de vies sauvées chaque année !

 

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